Qu’est-ce que le processus de résilience ?

Qu’est-ce que le processus de résilience ?

Dans notre vie quotidienne, nous pouvons tous être confrontés à des événements traumatisants qui peuvent laisser des séquelles psychologiques. Pourtant, certaines personnes parviennent à se remettre de ces expériences difficiles et à retrouver une vie épanouissante. 

Comment expliquer cette capacité de résilience ? Boris Cyrulnik, psychiatre et psychanalyste français, est considéré comme une référence en la matière. Analysons ensemble le processus de résilience selon ses travaux.

La résilience : un concept clé pour comprendre la reconstruction après un traumatisme

Le terme de résilience provient du latin « resilio », qui signifie « rebondir ». Il a d’abord été utilisé dans le domaine des matériaux pour décrire leur capacité à retrouver leur forme initiale après avoir subi une contrainte. 

Dans le contexte de la psychologie, la résilience désigne la capacité d’une personne ou d’un groupe à surmonter un traumatisme et à reprendre le cours de sa vie malgré les difficultés rencontrées.

Boris Cyrulnik : un pionnier dans l’étude de la résilience

Boris Cyrulnik est né en 1937 à Bordeaux. Lui-même rescapé de la Seconde Guerre mondiale, il a consacré une grande partie de sa carrière à étudier la résilience chez les enfants victimes de guerres, de catastrophes naturelles ou de maltraitance. Il a ainsi mis en évidence l’importance des facteurs environnementaux et relationnels dans des cours sur la résilience et de développement personnel. Comprendre ce processus peut aider les victimes à mieux appréhender leur expérience et à envisager un futur plus serein malgré les difficultés rencontrées.

Les étapes du processus de résilience selon Boris Cyrulnik

Selon les travaux de Boris Cyrulnik, le processus de résilience peut être découpé en plusieurs étapes :

1. L’impact du traumatisme

Au moment de l’événement traumatisant, la personne est submergée par une détresse émotionnelle qui peut se traduire par des réactions diverses, comme des pleurs, des cris ou encore un sentiment d’impuissance. Cette détresse peut perdurer pendant un certain temps après l’événement et constituer un obstacle à la reconstruction.

2. La prise de conscience

Après un certain temps, la personne prend conscience de la réalité du traumatisme et de ses conséquences sur sa vie. Cette prise de conscience peut être accompagnée d’un sentiment de vulnérabilité, qui incite la personne à chercher du soutien auprès de son entourage ou de professionnels.

3. La mobilisation des ressources internes et externes

Pour faire face au traumatisme, la personne va mobiliser ses propres ressources internes (force de caractère, volonté, optimisme…) et bénéficier de l’aide de ses proches, de professionnels ou de groupes de soutien. Ces ressources permettent à la personne de retrouver un équilibre malgré la persistance de souffrances liées au traumatisme.

4. La reprise d’une vie normale

Grâce aux ressources mobilisées, la personne parvient progressivement à reprendre une vie normale et à retrouver un certain bien-être. Cette étape est marquée par une adaptation aux nouvelles conditions de vie et par le développement de compétences pour faire face aux défis du quotidien.

5. La transformation personnelle

Lorsque la résilience est atteinte, la personne est capable de tirer des enseignements de son expérience traumatisante et de se construire une nouvelle identité fondée sur ces apprentissages. Cette transformation personnelle peut s’accompagner d’un renforcement de l’estime de soi et d’une meilleure capacité à affronter les difficultés futures en suivant également des enseignements du MentorShow dans différents domaines de compétences.

etapes resilience apres traumatisme

Les facteurs favorisant la résilience

Boris Cyrulnik a identifié plusieurs facteurs qui favorisent la résilience chez une personne ou un groupe ayant vécu un traumatisme :

Le soutien social

Un entourage bienveillant et compréhensif constitue un véritable filet de sécurité pour la personne en détresse. Les proches peuvent offrir un soutien émotionnel, financier ou pratique, mais aussi aider la personne à donner du sens à ce qu’elle vit et à envisager un futur positif.

La capacité à exprimer ses émotions

Parler de ses émotions et partager son expérience avec d’autres personnes permet de libérer une partie de la souffrance et de se sentir compris. Cette expression peut passer par des conversations, l’écriture, le dessin ou toute autre forme d’art.

L’autonomie

Pouvoir faire des choix et agir pour améliorer sa situation participe à la reconstruction après un traumatisme. L’autonomie procure un sens de contrôle sur sa vie et renforce la confiance en soi.

Le sens des responsabilités

Se sentir responsable de sa propre vie et de celle des autres incite à agir pour améliorer la situation et retrouver un équilibre. Ce sens des responsabilités est souvent renforcé chez les personnes ayant vécu un traumatisme, car elles ont conscience de l’importance de leur rôle dans leur propre guérison.